Trail et lowcarb_Récap semaine 34: Le Grand Raid des Pyrénées


3 mois, presque 3 mois que je n'avais rien écrit. La faute a une lassitude qui s'installe et un emploi des plus serré.

Mais revenons à nos moutons! Il me faut faire un effort de mémoire pour revenir sur ce fameux GRP.
Ce sera mon premier 100 miles et par la même occasion mon second objectif de l'année.
La course est calé avec les vacances familiales d'été. Cela ajoute un peu de pression mais aussi la chance de voir ma famille sur une course.

Je sais maintenant qu'il me faut une semaine cool avant une grosse course. Pas besoin de forcer, la fraîcheur m'est bien plus profitable. Donc 2 petits footing de 45 et 30 minutes se suffiront.
Pour la nourriture, j'ai du mal à faire la charge glycémique comme prévue. Les gros féculents ne me font pas envie. Je me contenterai de charger la veille uniquement avec pâtes complètes le midi et des patates douces le soir. La soirée sera consacrée à la finalisation de mes sacs pour les bases vie et au derniers choix de matériel. Le choix des chaussures me tracassera jusqu'au dernier moment.

Le départ est prévu pour le vendredi à 5h du matin.
Notre logement est sur place à St Lary Soulan mais quand même à 30 minutes du départ. Ce sera parfait comme petit échauffement.
Je décide de partir à jeun en ne prenant que mon mélange cétones exogènes et pré-workout.
Le départ sera plus rapide que ce que j'imaginais. Je pars trop fort par rapport à ce que j'avais en tête, mais je ne veux pas rester coincé dans le ventre mou du peloton.
La montée jusqu'au Pla d'Adet se passe plutôt bien. Le froid se fera sentir au levé du jour en arrivant sur les hauteurs.

Je commence à m'alimenter au 1er ravitaillement, soit vers 2h30 de course. Rien de spécial, je ne cherche pas à rester sur du sans glucides.
La suite de la course passe par le Néouvielle. Les paysages sont magnifiques! C'est très minéral, très accidenté et parsemé de nombreux lacs.


J'arrive à la Mongie aux alentours des 6 heures de course. Je suis parfaitement dans mes prévisions.
La montée vers le col du Sencours sera un moment difficile. Je ne sais pas trop pourquoi mais je vais avoir un gros coup de fatigue. Pas de signes d'hypo mais simplement un gros de mou. Peut-être à cause de la chaleur? Cela me tiendra jusqu'au 1er passage au col.
La montée vers le Pic du Midi se fera sans trop de mal. C'était pourtant un passage réputé difficile. A part le mauvais temps qui bouchera la vue, rien à déclarer. Je passe en haut au bout de 8h15 de trail.
Au second passage au Sencours, je retrouve ma femme et les enfants. Ca me remotive pour la suite. Je commence à avoir les pieds qui chauffent. Je décide de me passer une bonne dose de Nok. Gonflé à bloc, je repars.

Le moral est bon et les jambes suivent. Il n'y a que la météo qui commence à devenir moins sympa.
Et comme prévu la pluie arrive, vers le lac bleu. La course prend un autre visage. Je cours presque tout le temps seul, il fait froid et ça glisse. Je suis trempé avec mon coupe-vent mais je ne veux pas passer la gore-tex tant que je ne suis pas obligé. Je préfère la garder pour la nuit qui annonce froide.
Il me faudra attendre la descente après Hautacam vers les 12 heures de course pour que ça se calme un peu.

La descente vers Pierrefitte sera moins belle. On retombe dans du trail de vallée avec de grand chemin et des sous-bois. En plus, je commence à vraiment avoir mal aux pieds. J'attends la base vie avec impatience pour changer de chaussettes et remettre de la crème. J’espère que ça soulagera les bobos.

Après une portion démoralisante, j'arrive dans mes temps à la base vie vers 19h00. Il s'agit maintenant de me préparer pour passer une nuit entière dans la montagne.
Les bénévoles sont aux petits soins avec les trailers. Je soigne mes pieds. Ils ont déjà bien morflés... Je perce des ampoules, crème et change de chaussette. Faut que ça tienne! J'en profite pour manger, préparer mon sac, essayer de recharger ma montre et remettre des fringues sèches.
Au bout de 40 minutes, je repars.
Je me suis loupé sur le choix de la tenue. J'ai un tee-shirt manches longues et je crève de chaud. Vivement la nuit.

La montée vers Bederet est assez douce. En contre partie c'est assez monotone. Mais à part mes pieds qui me font de plus en plus mal, tout va bien.
Je vais juste me prendre un méchant coup de barre après le ravitaillement de Bederet. Vers 22h00, je décide d'utilise un shoot de caféine "5hour energy". Je l'ai depuis la Barkley où j'avais vu ça dans le sac de Benoit Laval. L'effet est instantané et inespéré. La fatigue disparaît immédiatement.
Je fais la majorité du parcours seul. Les coureurs sont maintenant bien éparpillés et la nuit clarifie encore plus le flux.

J'arrive à Cauteret aux alentours de 1h00 du matin. Je me pose le temps de percer les énormes ampoules qui m'accompagnent depuis un moment. C'est celles sous les ongles qui m’inquiète le plus. Je "Nok" et repart. Il faut beau, c'est déjà ça.
La grimpette suivante se fait sur un chemin presque carrossable. C'est régulier mais ça a tendance à me bercer. Les podcast que écoute n'arrange pas les choses. En y réfléchissant j'aurais dû mettre un truc plus entraînant.
C'est la fin de la montée au col qui va piquer. Il faut attaquer presque droit dans l'pentu sur un sentier à vaches. Je peine de plus en plus, chaque dévers me fait un mal de chien.
Une fois je col passé, pas de repos. La vers Aulian est un calvaire. Je comprends que ma fin de course à du plomb dans l'aile. Je passe le ravitaillement et me console avec les crêpes au Nutella.
Courir dans les descentes me défonce mais j'essaie d'avancer quand même.
J'arrive à la base vie de Luz St Sauveur vers 6h00 du matin. Il me reste un gros marathon à faire jusqu'à l'arrivée. Mais je ne me sens pas de repartir pour souffrir encore une quinzaine d'heures. Si je dois stopper, c'est ici. Ensuite ce sera compliqué en pleine montagne.
Le verdict tombe. Je ne repars pas. Ma course s’arrête là.
Le trajet retour prendra bien 3 heures. J'en profite pour manger. Parce que qu'est ce que j'ai faim! Pas de low-carb ce coup ci. Je mange des sandwichs et des pains aux raisins. Et je dors!


Au final, j'aurais fait environs 120km et 7000m+ en 25 heures.
Je suis déçu de ne pas avoir réussi à finir. Mais je suis malgré tout satisfait de moi. J'ai quand même augmenter la distance, de D+ et la durée par rapport à l'an dernier.
Par contre qu'est ce que j'ais souffert. En y réfléchissant je pense avoir identifier le soucis avec mes pieds. La crème était une erreur. Cela a accentuer les glissements dans la chaussures et maintenu les pieds humides. J'aurais dû mettre du talc et prendre le temps de les faire sécher.

Au niveau alimentation en course, rien de spécial. Je ne cherche pas à éviter les glucides. Pas besoin. Par contre, je ne suis pas obliger de suivre un timing précis. J'ai mangé quand j'avais faim, ce qui me faisait envie, aussi bien des fruits que du cake ou des pâtes.

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