Cyclisme et lowcarb_Récap semaine 38: La Résistance Gravel

Les temps changent, les envies aussi.
Mes vies personnelles et professionnelles évoluant en ce moment (septembre) j'ai un peu moins de temps à consacrer au trail et la force des choses à consacrer au blog.

Mais bon, bref, passons à cette Résistance Gravel, une rando en hommage aux résistants des Glières et plus généralement aux militaires blessés.
Comme à mon habitude, je m'inscrit confiant et je m’inquiète après. :)
J'ai vu l'info sur le net et j'ai trouvé le format à mon niveau: 130km pour 3000m+ avec la possibilité de réduire si ça coince. Je me dis que j'ai fait 120 en courant, je devrais bien en faire 10 de plus en vélo. Du col hors-catégorie et des itinéraires du tour de France au programme. Rien de bien costaud pour un gars de la plaine qui n'a jamais rouler en montagne...

Je n'ai pas beaucoup de temps pour me préparer à cette rando. Je pars du principe que j'ai le foncier, que je sais me gérer sur du long, donc que je n'ai pas à stresser. Je vais simplement essayer de caser au mieux des séances de D+ à coté de chez moi en mode hamster.

Pour une fois le voyage se fera en couple avec ma femme. Nous avons choisi l'option tente au camping pour être au plus prêt du départ ne pas avoir à reprendre la voiture.
Comme souvent, je ne me prends pas la tête avec une pre-charge glucidique les jours d'avant course.
Nous ferons une pause "Burger-king" sur la route le midi. Burger sans les chapeaux et salade seront au menu.
Récupération du dossard se fait chez BaseCamp à Talloires. Je suis impressionné par l'équipement des autres participants. Leurs gabarits me laissent aussi songeur, ils sont plutôt en mode "Romain Bardet". Je fais tache avec mes mollets poilus de trailer.
Pour le repas du soir, ce sera purée patate douce/pomme de terres et beurre de cacahuète. Donc moins de 100gr de glucides sur la journée, pas de quoi me sortir de cétose.

Samedi 22 septembre, je me rends à jeun au départ pour le briefing et le petit-déj (un simple café).
A 8h30 la course est lancée. Par petit groupe d'une vingtaine de cyclistes, nous partons toutes les minutes.
Ça roule serré, voir même tassé pour moi. J'ai pas l'habitude de rouler en peloton et je n'aime pas ça. Par contre ça file, la vitesse sur cette partie plate est impressionnante.
Assez rapidement, une première bifurcation arrive. C'est route à gauche ou gravel à droite. Je pars à droite!
Cette section en plaine est déjà bien défoncée, ça tape et rebondi de partout. Je commence à m’inquiéter pour la suite en pleine montagne. Par contre le peloton a éclater et l'on en petit groupe.
Heureusement la route revient. Elle nous amène au pied de la montée vers le col de l'Arpettaz, 15km pour 1165m+.
Je sais que je vais prendre cher. Je n'ai jamais fait de montagne en vélo, c'est l'inconnu. Le plus sage est de partir sur une base connue, le cardio. Je me tiens à ne trop forcer, pour ne pas toxiner et être cramé avant la fin.
Bizarrement, l'ascension se passe bien. Je double pas mal de monde alors que le contraire m'arrive rarement. Sans vraiment m'en rendre compte, j'arrive au sommet où je commence à m'alimenter avec une demie banane.

La bascule se fait vers la "route de la soif", une section gravel, voir même VTT! Je n'ai pas pensé à dégonfler mes pneus. Les paysages sont magnifiques et la météo parfaite. Par contre, pas moyen de se relâcher sous peine de chute. Je m’aperçois que ce n'est pas trop ma tasse de thé ces portions là.
Finalement, nous rejoignons le col des Aravis. Ce coup-ci, je mange une barre au ravito.
De là débute une longue portion de descente sur route. Whoua, c'est cool les descentes en vélo, ça ne défonce pas les quadris!

Comme tout à une fin, même les descentes, il faut attaquer une nouvelle montée. Les autres cyclistes me disent que ça va piquer. Ils ont raison car nous arrivons au pied du col des Glières. Une portion du dernier tour de France à 12% de moyenne. Et là, ça pique! Je dois forcer pour ne pas m’arrêter car il n'y a pas de moment de répit jusqu'au sommet. Mais avec un peu de volonté, j'arrive en haut.
Le plateau des Glières et son monument est la dernière grande partie gravel, elle est plus soft.
La suite se fera dans la vallée, fin les gros dénivelés. Il reste 30km mais je sais que c'est gagner. En plus je me sens bien, j'ai des jambes et je pourrais continuer encore. Plus vite que prévu nous arrivons au dernier ravitaillement, situé à côté d'un cimetière militaire. Je mange de la brioche, le top du lowcarb....

Je termine ces 135km le cœur léger et la cuisse alerte. J'arrive à Talloires au bout de 8 heures de vélo. C'est pile ce que j'avais en tête. Par contre, je suis surpris de mon état de fraîcheur à l'arrivée. Mais j'ai faim! Comme à chaque fin de course. ;)
La soirée se terminera avec une pizza en amoureux. Je sais que je ne sortirai pas de cétose même si je mange n'importe quoi. Et c'est le seul moment où je sors de mon alimentation sans "glucides volontaires".

Le bilan de cette première expérience est positif! Je n'ai pas eu de mal à avaler les cols alpins. Avec l' expérience de l'ultra-trail, cette longue sortie en vélo ne m'ont pas posé le moindre problème. Je n'ai même pas eu l'impression de faire un truc inhabituel.
Mais surtout, j'aime ça! J'en veux encore!

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