Trail et lowcarb_Récap semaine 27: la Pierra Menta d'été

 On y est! C'est la semaine fatidique de la Pierra Menta. Grosse épreuve qui se déroule sur 3 jours avec des parcours techniques et assez engagés. Il va falloir avaler plus de 7000m+ sur 3 jours. C'est un chouette défi aussi pour la gestion de mon alimentation lowcarb.

 La semaine ne débute pas dans les meilleures conditions. Je n'ai toujours pas la sensation d'avoir retrouve de la fraîcheur et pire d'avoir retrouver l'envie.
Je me questionne sur mon alimentation en me demandant si je ne me suis pas égaré dans le cétogene et si la suppression des laitages est une bonne idée. 

Le footing du lundi n'arrange pas les choses. Les chaussures que je dois porter me collent des douleurs au mollet gauche. Je décide de partir avec plus d'amorti même si je dois sacrifier la précision. Je décide aussi de calmer le jeu jusqu'à la course. 
Petite sortie vélo pour faire tourner les jambes. Le trajet du jeudi sera déjà assez fatiguant pour ne pas en rajouter.

 Je décide de suivre le protocole de Zach Bitter pour la charge glucidique avant course. 
Patates douces et bananes viennent compléter les repas du mercredi. 
Les repas du jeudi seront plus chaotique. Je n'ai pas assuré le coup en me préparant mes repas. Bilan un sandwich au Subway à 15h en essayent de limiter la casse. 
Le soir nous sommes nourri au village vacances de l'orga. La bouffe est la même que dans un routier avec les buffets en libre service. Ça ne s'annonce pas simple pour gérer en mode lchf... Je fais des efforts, je mange un peu de riz mais j'ai vraiment pas envie. Tant pis, je me rabats sur les crudités, poissons et ratatouille en boîte. Pas top et mal au ventre à la clé. 
Concernant la course, je retrouve mon binôme à Paris. Yohan l'intrépide. La team Omega 3 est au complet! Nous ferons le reste du  trajet ensemble. 
Arrivés à Areches Beaufort, nous constatons que le temps n'est pas terrible. L'organisation annonce que le parcours du vendredi sera modifié à cause des mauvais conditions climatiques. 


 Vendredi, 1er jour: Le départ est prévu à 7h30. Je ne peux presque rien manger sur le petit-déjeuner servi. Heureusement, j'avais prévu! Lait d'amande et granola lowcarb au menu. Ça fait bizarre de voir tout le monde de gaver de pain et confitures.
La course démarre sur les chapeaux de roues. Mais on se retrouve englué dans le gros du peloton et ça bouchonne dès la première grimpette. Tant pis, on patientera.
J'ai un peu d'appréhension sur mon état de forme. Mes jambes sont raides et mon cardio relativement haut. J'espère ne pas revivre Sancerre en mode long. Je baisse la tête et suis mon Yohan.
Bizarrement depuis mon passage au drop zéro je n'ai plus ces contractures affreuses en début de compétition.
 Aux alentours d'une heure de course, ça se libère. Je retrouve enfin mes sensations habituelles de course. On va pouvoir attaquer maintenant! Je passe la seconde. Yohan a l'air d'avoir de bonnes jambes. Bon finalement, mon partenaire n'est si bien que ça. Pas grave, la course est longue et ça bouchonne encore beaucoup. On va se refaire,  on a du temps. Le temps passe et la forme ne revient pas vraiment pour Yohan. Il est limite en hypo depuis un moment et fini par tomber assez sèchement. Il se blesse à la cuisse dans sa chute.
En serrant les dents et en faisant quelques petites pauses il me dit que ça tiendra. C'est un dur! On change notre fusil d'épaule. Peu importe le résultat, il nous faut finir.
La course est dure. Le parcours est exigeant et les conditions météo sont assez rudes. Moi j'adore.
Je mange un peu sur l'épreuve.  1 banane et 2 barres lowcarb au total. Je veux prendre un peu de protéines en course pour limiter le mal aux jambes. Mais bonne nouvelle, mon alimentation sans glucides fonctionne toujours à merveille sur ce type d'effort. Nous mettrons 7h22 pour boucler les 32km et 3000m de dénivelé. Cette journée à fait mal. 

Massage et repos au programme de la fin de journée. Je décide de zapper les mauvais glucides et rester sur mes habitudes. C'est pas facile avec la bouffe de la cantine, ils n'offrent que des poireaux en légumes chauds...


 Samedi jour 2: Je n'ai pas la pêche ce matin. J'aurais préféré resté au lit. Par contre Yohan est confiant pour sa cuisse et à la forme. Cool!
La journée s'annonce chaude et ensoleillée.  Via ferrata au programme donc nous courerons avec les baudriers.
6h45, le départ est lancé! Je sais que j'ai une heure à patienter le temps que mon moteur soit chaud. Ce n'est pas trop grave car nous avançons dans un bon groupe aux environs de la 150 ème place.
Le début du parcours est une belle montée qui nous amène au 1er ravitaillement. J'y prends juste un peu de banane et un peu d'eau.  RAS, le lchf fonctionne à merveille.

Par contre mon Yohan n'a pas la grande forme. Il vomi et n'a plus de jus. Nous repartons tranquillement jusqu'à être stoppé 45 minutes à cause du premier passage encordé. C'est long... Et j'ai mal au ventre. Je comprends que les poireaux de la cantine était une erreur. J'ai une affreuse barre et des ballonnements. Il va falloir composer avec.
La première barrière horaire va être juste pour nous. Sauvé! Elle est annulée.

Le parcours est magnifique pour rejoindre les crêtes du Grand Mont.  On en prend plein les yeux. Et plein les trous de nez pour Yohan. Je pète tout le temps... Mais c'est le seul truc qui me soulage.
Mon binôme est dans le dur. Il force mais on est collé dans les côtes. Beaucoup de monde nous double sur cette montée technique et neigeuse. Mais on avance!

Je vois les bénévoles débaliser derrière nous et je sais que c'est mauvais signe.
Gros passage technique sur la crête, encordé on ne craint rien.

On nous annonce que c'est mort pour passer dans les temps. Le point de contrôle est un peu plus bas.
Nous y arrivons en retard d'un quart d'heure environ. Nous sommes hors-course. Au choix, continuer en off ou rentrer en 4×4. Ce sera dans la benne du pick-up que l'on rentrera à Areches.
Grosse déception pour l'équipe. On ne sera pas finisher et on loupe la journée du dimanche. Je suis déçu mais je sais que l'on a fait le maximum donc pas de regrets, c'est comme ça.
Le temps de digérer cet arrêt brutal et on se remet en selle avec Yohan.
Certains partirons derrière la course sans dossard en mode rando. Nous choisissons de partir en solo, plus au calme.
Massage, repos et planification d'itinéraire au programme du samedi soir. Et toujours les mêmes trucs à manger à la cantine. Je sature...

 Dimanche jour 3: 7h00, il fait beau et nous avons prévu une quinzaine de kilomètres pour finir de casser nos jambes. 

Super petite sortie vers le Pas de l'âne. Les jambes sont raides mais elles sont là! J'ai du jus. C'est top! Je lowcarb fonctionnait mais je me demande si effectivement l'éviction des laitages n'apporte pas un vrai plus pour l'ultra.

Nous croiserons Stephane Brogniard. Mais pas lui apparemment? Pas un bonjour ou un signe de tête, rien alors que nous étions seul dans la montagne. Moyen...
La journée se termine avec le repas au village et le retour vers Chambéry.

 Le bilan:
La course est magnifique. Elle est dure, c'est du skyrunning. Je ne suis pas surpris. Je suis par contre surpris par l'ambiance entre coureurs entre les étapes. Beaucoup de "m'as tu vu", il est de bon ton d'afficher se trophée et sa dernière tenu à la mode. Ça roule beaucoup des mécaniques à la cantine. Je pense que si certains avaient pu, ils auraient manger avec leurs coupes ou trophées. C'est pas super comme mentalité. Les trailers simples devaient être à la Montagn-hard.
La forme est là. Un entrainement sérieux et un dernier week-end choc et le GRP devrait bien se passer. Les mauvaises sensations de Sancerre n'étaient finalement qu'une période de fatigue.
L'alimentation cétogène fonctionne à merveille. Je n'ai mangé que par choix, jamais par besoin. Je n'ai même rien pris le dimanche matin, ça ne valait pas le coup pour seulement 3h.
Il ne me reste plus qu'à valider la suppression des laitages. Je trouve que j'ai eu beaucoup moins de courbatures après la course et aussi beaucoup moins de douleurs dans les tendons.
Et maintenant vélo à gogo pour la reprise!

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