2017: Le passage au lowcarb. Les débuts.

L'élément déclencheur sera le High Trail Vanoise. Un trail alpin assez engagé avec une altitude entre 1800 et 3500m.
Je vais y vivre l'enfer et finir par abandonner. Le lien vers le résumé de cette course.

Je repars donc de zéro. Après avoir changé mon alimentation et avoir rapidement pris le rythme dans la vie quotidienne. Je vais devoir revoir à la baisse mes prétentions sportives...
Les débuts sont déroutants.
Même si je savais que je ne serais pas des plus performant, je n'imaginais pas le changement par rapport au rythme cardiaque. Il grimpe en flèche! Sur des footings cools où habituellement je tourne en moyenne à 135 bpm, là je grimpe à plus de 150 en restant à la même vitesse. D'un côté, c'est pas mal, car je vais exploser mon cardio max sur des fractionnés light. Je monte à 190 bpm!
J'apprendrais plus tard que c'est une phase normale de l'adaptation. Le corps a besoin de brasser plus de sang pour apporter de l’énergie "lipide" que de l'énergie "glucide". Avec le temps, le phénomène diminue et finalement disparaît.

Les entraînements sur le plat deviennent assez rapidement plus agréables. Sur les fractionnés, bien que ce soit léger, je sens que ça s'améliore à chaque sortie. C'est dans les côtes où je sens le plus la différence. C'est simple, je n'ai plus de jambes et je dois marcher là où avant je courais. Pfffff... Pas cool quand on est un trailer.

Je vais trouver sur ketogains.com que l'on peut intégrer des glucides à certains moments clés. C'est le TKD, target ketogenic diet. Je prends une petite charge en glucides avant mes entrainements "durs". Une petite barre 30 minutes avant une séance de fractionné me change la vie. Je retrouve du rythme et de l'aisance. Malheureusement, ça ne change rien sur les montées...
Petit à petit je n'aurais même plus de ça. Mais je garde toujours un gel au cas où.

Je me sens de mieux en mieux dans la vie de tous les jours et je tombe quelques kilos. Cela me pousse à continuer! Je continu mon apprentissage en cuisine et je déniche de nombreuses informations. Notamment le blog de Zach Bitter. Une mine d'or qui me servira de base de travail. Zach est la référence de l'utra-endurance low.carb. Je vais aussi découvrir des groupes, des coureurs sur facebook.

Comme les choses s'améliorent, je décide de me tester fin août. Je porte mon choix sur les 85km de l’Échappée Belle en Belledonne.
Je suis minutieusement le protocole de Zach Bitter. De toute façon, je n'ai pas d'autre référence. Donc je mettrais en place une petite charge glucidique les 2 derniers jours, 150gr, puis 100gr de glucides. Ce sont des doses ridicules par rapport aux charges que les coureurs d'ultra se mettent.
Concernant les ravitaillement en course, je ne change pas mon alimentation. Je reste sur la même chose qu'en high-carb. C'est à dire une barre par heure. Mais je ne prends plus de boissons isotoniques mais uniquement des électrolytes.
La course sera longue et âpre. Normal, c'est la Belledonne. Une vingtaine d'heure pour faire 85km, c'est long.
Mais contrairement à d'habitude, aucun coup de mou. Je ne ressentirai aucunes baisses de forme. Même lorsque sur les 3 dernières heures, je ne m'alimenterai presque plus(volontairement). Au contraire,  plus les heures passent, plus je me sens à l'aise. Je vais finir en courant alors que la plupart des coureurs marchent.
Je commence à me dire que le low-carb peut fonctionner!
Bon par contre, mes jambes s'en rappellerons un bon moment...
Petite vidéo de ma course
Je repars gonflé à bloc. Je veux devenir fat-adapted coûte que coûte. Un jour, je pourrais courir sans avoir besoin de rien. Simplement.

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